La vie famille
1. La riziculture
La culture aquatique du riz est répandue dans les plaines, les fonds des vallées ou les rizières en terrasses. Après avoir poussé en semis, les jeunes plants sont partout repiqués sauf dans la plaine Dong Thap Muoi où le riz est directement semé. Entre les récoltes, on cultive différentes plantes vivrières. Certaines tâches, comme le repiquage, sont traditionnellement le travail des femmes qui participent aussi à la sélection des semences, l’entretien du champ, l’épandage des engrais et la moisson. Il arrive qu’elles participent au labourage, tâche habituellement masculine. Aujourd’hui, leur travail est facilité par les progrès techniques.
2. La culture sur brûlis
Les populations des montagnes vivent traditionnellement de culture sur brûlis. On commence par défricher la forêt. On laisse sécher les abattis puis on les brûle. Avec des bâtons à fouir, les hommes font des trous dans lesquels les femmes sèment les semences contenues dans un petit panier de ceinture. Les brûlis donnent une récole par an. Selon les régions, culture et jachère d’un même champ sont plus ou moins longs. La polyculture est fréquente. Sur un même champ, on peut cultiver riz sec, maïs, manioc, courge, piment, cotonnier… Le riz peut être égrené à la main ou coupé au couteau à riz, tige par tige.
3. La pêche et la cueillette
Dans certaines régions, la pêche et la cueillette restent un apport important de l’alimentation quotidienne. Pour la pêche on utilise différentes nasses, cannes à pêche, éperviers, filets, épuisettes, paniers. Les nasses sont utilisées dans les rizières en eau et les rivières peu profondes. Les femmes utilisent soit des nasses avec des appâts soit de petits filets pour attraper crabes et petits poissons.
La cueillette se pratique toute l’année. Les produits les plus abondants sont les légumes sauvages, les pousses de bambou et de rotin, les fruits, les champignons, le miel et les plantes médicinales.
4. Le repas
Pour les femmes, préparer le repas quotidien demande beaucoup de temps. Elles se procurent les produits de base par la pêche, la cueillette, l’agriculture ou les achats au marché. Décorticage et vannage du riz, stockage et conservation des aliments font toujours partie de leurs travaux. Elles connaissent les saisons pour les légumes, les fruits, les animaux. Dès leur tendre enfance, la fillette apprend à cuisiner avec sa mère. Très vite, elle sait faire cuire le riz, fermenter les légumes et fabriquer de l’alcool. Chaque population a sa propre façon de conserver les aliments : séchés au soleil ou au feu, salés ou conservés dans la graisse.
5. La confection des vêtements
Le tissage artisanal est traditionnel chez un très grand nombre de populations. Les hommes fabriquent les rouets et les métiers à tisser. Les femmes cultivent le coton, tissent et confectionnent les vêtements de toute la famille. Dès leur plus tendre enfance, les fillettes apprennent la couture avec les femmes de la famille. Avant le mariage, elles confectionnent leurs vêtements et les cadeaux pour la famille de leur mari, tissus, couvertures, coussins et vêtements. Chez de nombreuses populations, l’habilité et la valeur d’une jeune femme sont jugées sur le nombre et la qualité de ses textiles. Aujourd’hui la machine à coudre est largement répandue.
6. La poterie
Chez les Churu au Lâm Dong et les Cham au Binh Thuân, les femmes fabriquent encore des objets en terre cuite selon leurs techniques traditionnelles. Elles travaillent en colombins, sans tour. Les outils sont simples, battoirs, cercles en bambou pour affiner l’objet, tissu mouillé pour le lissage, noyau d’un fruit ou caillou pour le polissage. Les Cham font des décors avec des coquillages.
Les objets sont laissés à sécher puis cuits à ciel ouvert. On les dispose à l’envers, les uns sur les autres, du plus grand au plus petit, sur du une plache de bois. Recouverts de bois et de paille, ils sont cuits pendant quelques heures. Cette production de bols, pots, théières ou vases est destinée à usage familial ou à la vente.
Les objets sont laissés à sécher puis cuits à ciel ouvert. On les dispose à l’envers, les uns sur les autres, du plus grand au plus petit, sur du une plache de bois. Recouverts de bois et de paille, ils sont cuits pendant quelques heures. Cette production de bols, pots, théières ou vases est destinée à usage familial ou à la vente.
7. Le petit commerce
Le petit commerce, qu’il soit occasionnel ou habituel, se pratique depuis toujours chez les Viêt, les Chinois ou les Cham. Produits agricoles ou artisanaux, ustensiles, aliments, boissons sont vendus au domicile, au marché ou sur le bord de la route. Les marchés sont en général périodiques à la campagne et quotidiens en ville. Les plupart des vendeurs sont des femmes. Le petit commerce se développe même dans les régions éloignées, attirant les femmes qui s’équipent de plus en plus de vélos, motos ou petits camions et aussi de téléphones portables.
8. L’éducation des enfants
Dans la famille traditionnelle, le partage du travail entre le père et la mère est assez marqué. La femme assure les travaux ménagers et l’éducation des enfants alors que l’homme est le pilier économique de la famille. La mère apprend à ses enfants les choses essentielles de la vie par les berceuses, les légendes, les contes, mais aussi par des jouets d’apprentissage pour les familiariser avec les travaux quotidiens. Si l’enfant est une fille, elle accompagne sa mère dans toutes ses activités pour apprendre son futur rôle de femme.
Dans les montagnes du nord tous les enfants portent des bonnets pour se protéger du froid. Magnifiquement décorés, souvent garnis d’amulettes, ils sont aussi une protection contre les esprits malfaisants.
Dans la société contemporaine, les deux parents jouent un rôle aussi important dans l’éducation de leurs enfants.
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