1930 – 1954
1930-1945
Les révolutionnaires et la prise du pouvoir
Entraînée dans la lutte, la force révolutionnaire féminine atteint peu à peu sa pleine maturité. Les femmes communistes jouent un rôle primordial dans l’établissement des bases révolutionnaires, le développement de la force féminine et l’organisation de l’Union des femmes. Arrêtées et mises en prison, les femmes défient toutes l’ennemi et acceptent la mort pour sauvegarder les organisations révolutionnaires et le Parti. Pendant la Révolution d’août 1945, elles sont à la tête de mouvements pour la prise des pouvoirs locaux.
1946 – 1954
La guérilla
La guérilla est une armée populaire créée dans les villages pour lutter contre les opérations de ratissage et anéantir les postes ennemis. Dans tout le pays, elle compte jusqu’à 980.000 femmes. “Hoang Ngân” de la province de Hung Yên, le plus fort de ces mouvements, atteint 7.365 membres. Il organise 680 combats, mène 13 opérations d’anéantissement de postes et la destruction de 16km de ligne téléphonique, tuant ou arrêtant 383 soldats ennemis. Pendant la résistance, 12 femmes de la guérilla ont reçu le titre honorifique de “Héros”, telles Hô Thi Bi, Nguyên Thi Chiên, Mac Thi Buoi et Vo Thi Sau.
La résistance civile
Lors de la mobilisation pour la résistance, les femmes participent à de multiples activités, soins aux soldats blessés, ravitaillement, réquisitions financière et alimentaire. Au nord et au centre du pays, de 1951 à 1954, 1.575.000 tonnes de paddy d’impôt agricole sont collectées, 35.730.000m de tissu fabriqués. Dans les zones occupées, elles protègent les révolutionnaires et assurent les liaisons. De 1950 à 1954, dans les zones en cours de libération, elles assurent 9.578.000 journées de travail pour le transport des produits alimentaires et des armes, dont 2.381.000 journées pour la seule campagne de Diên Biên Phu.
La bouteille-lanterne fabriquée par lamoniale
responsablequi s’est portée volontaire comme auxiliaire non-combattantepour servir la campagne Dien Bien Phu Dans l’esprit “Tout pour le front, tout pour la victoire”, la monialeDam Duyen, responsable de la pagode Nam Ngan, dans la province Thanh Hoa, qui n’était pas entrée dans la résistance, s’est deux fois portée volontaire pour acheminer des vivres vers le nord-ouest lors de la campagne de Dien Bien Phu. Elle a fabriqué une lanterne à partir d’une bouteille de 0,65 litre.Ce genre de lanterne était très populaire car c’était pratique quand on se déplaçait car ni la pluie ni le vent n’arrivaient à l’éteindre. Elle accrochait la lanterne au bout de sa palanche qui portait deux charges de plus de 20 kilos et accomplissait, ainsi chargée, des centaines de kilomètres à pied pour que le riz arrive à temps sur le front. |
Nun Dam Duyen, Nam Ngan Pagoda, Thanh Hoa Province