1954 – 1975
Le texte parle du rôle et de la contribution des femmes vietnamiennes dans la résistance contre l’ennemi et relate des histoires sur leur vie au quotidien au Nord comme au Sud pendant la période 1954-1975.
1954-1975 Le Sud Vietnam
1. Les luttes politiques
Jusqu’en 1965, près de 20 millions d’actions sont le fait des femmes. En campagne, elles agissent contre la mobilisation militaire, l’établissement de “villages stratégiques”, les tirs d’obus et l’utilisation d’armes chimiques. Elles réclament des indemnisations pour les civils. En ville, ouvrières, étudiantes, marchandes, intellectuelles et nonnes, organisent des manifestations pour la paix, le droit de vivre, la dignité des femmes et les valeurs traditionnelles.
2. Les luttes armées
3. Renseignement et commandos
4. Liaison et protection des révolutionnaires
5. Les soins aux blessés
6. Les luttes en prison
« En 1970, je fus envoyée à Con Dao pour la deuxième fois et jetée dans une « cellule de tigre ». Pendant trois mois, nous n’avons pas pu nous laver parce que chacune ne recevait que deux petites cannettes d’eau chaque jour pour boire. La température dans les cellules de tigres était aussi élevée que dans un four. Nous avons alors inventé une méthode pour nous laver : on se recouvrait d’un morceau de nylon pour transpirer. A ce moment là, nous nous débarrassions du nylon et nous massions le corps pour enlever les saletés. Ensuite nous prenions un tissu mouillé pour nous rincer.
Dans ces pénibles conditions de détention, la plupart des prisonnières perdaient leurs cheveux et devaient les couper très courts. Les cheveux coupés étaient récupérés et tressés pour fabriquer une sorte de balai afin de nettoyer les lits. Quant aux longs cheveux, je les ramassais pour en faire une corde de plus de 3m de long. Je la tendis sur les murs de la prison avec deux épingles pour faire sécher mes vêtements. C’est un souvenir de guerre qui m’a accompagnée pendant mes années de détention dans les prisons de Poulo Condor, Chi Hoa, Thu Duc, Tân Hiep, Hô Nai où le plus long séjour fut à Poulo Condor. Je faisais sécher mes vêtements sur cette corde car je n’avais pas le droit de sortir de la cellule ».
Mme Nguyên Thi Dung, Tang Hoa, Go Công Dông, Tiên Giang
1954-1975 Le north Vietnam
«Bien que la guerre américaine se soit étendue au Nord, les Américains bombardaient principalement la région centrale à cette époque. Ainsi, ma patrie ici dans le Nord vivait toujours la paix. Je me souviens encore de mon premier jour à l’école. Au lieu d’apprendre le poème «Ma patrie est si belle et a la forme d’une faucille», mon professeur nous a demandé de fermer nos livres. Notre première leçon portait sur la façon de détecter et d’échapper aux bombes. Notre professeur nous a expliqué: “Si la bombe ressemble à une bille, elle va tomber, mais si la bombe est aussi longue qu’un bâton, elle est loin de nous, alors asseyez-vous et mettez votre chapeau de paille” . Il nous a montré comment chercher l’abri et courir jusqu’aux tunnels. Ensuite, nous avons pratiqué les premiers secours. Tous les élèves étaient si impatients et c’était drôle parce que nous avions des batailles simulées, mais le professeur était juste resté assis dans le coin de la classe, j’ai vu des larmes couler de ses yeux. Puis j’ai réalisé que la guerre n’était pas comme nos batailles simulées, la guerre n’était pas une blague ».
Le poète Trần Đăng Khoa et sa mémoire en 1965
1. La vie pendant la guerre
2. Jeunes volontaires et soldats
3. La milice
4. Les tunnels de Vinh Linh